Abigaëlle et la retraite amoureuse : une douce fin

21 septembre 2017 | Culture

Deux ans, c’est la durée d’attente insoutenable qu’il y a eu avant de me mettre ce 3e opus de la série Abigaëlle sous la dent. Une attente qui aura valu la peine. Abigaëlle et la retraite amoureuse fut, sans être le meilleur livre de la série, celui qui m’a le plus charmé et fait réfléchir. Si j’avais un mot à mettre sur ce récit, ce serait touchant, car il est d’une douceur infinie et je me suis retrouvée avec les yeux pleins d’eau à quelques reprises (pour les bonnes raisons).

Photo : Stéphanie Bourgault-DallaireSi tu n’as pas lu les deux premiers tomes de cette trilogie, je t’invite à le faire. Pour lire ce que j’en ai pensé, c’est ici : Abigaëlle et le date coaching | Abigaëlle et la séduction prénatale

Résumé« Tu crois qu’on a besoin d’une thérapie de couple ?Mon homme se tourna légèrement vers moi, sans quitter son frère des yeux.— C’est une retraite, pas une thérapie, précisa-t-il à voix basse. Et, oui, je pense que ce serait une belle excuse pour prendre quelques jours de vacances, tous les deux, et pour se rappeler nos meilleurs moments… comme notre voyage en Suisse.La Suisse?? Il veut dire du sexe. Merde… »Trois ans après qu’on eut sauvé in extremis son plancher pelvien avec une césarienne d’urgence, Abigaëlle ne se reconnaît plus… En fait, personne ne la reconnaît, pas même Guillaume, son fiancé. Colérique et à fleur de peau, l’optométriste consent à suivre le très coloré clan Michaud-Tremblay-Turmel à Las Vegas, pour participer à une retraite amoureuse très peu conventionnelle, dans l’espoir de reprendre le contrôle de sa vie et de raviver la flamme de son couple.

De A à Z, cette série m’aura charmé. Tantôt drôle, tantôt triste ou heureuse, la plume – et le récit, avouons-le – de Stéphanie Bourgault-Dallaire cerne à la quasi-perfection les émotions vécues par ses personnages et amène le lecteur dans la vibe exact de la scène.

Photo : Alexandra Philibert | La Rouquine

Des personnages fidèles à eux-mêmes

Ce que j’aime de cette série, c’est que tout en évoluant, les personnages restent fidèles à eux-mêmes. On retrouve les caractéristiques qui nous font tomber en amour avec eux, tome après tome et celui-ci n’y fait pas défaut. La petite folie d’Aby, le calme et la curiosité de Guillaume, la diversité et l’effervescence du Clan Tremblay-Michaud-Turmel, tout ça, encore une fois réunis dans des contextes différents, dans des rôles différents.La vie, c’est un peu ça, une constance évolution de soi-même pour le meilleur et pour le pire. C’est ce qu’Abigaëlle et la retraite amoureuse nous démontre. Il n’y a rien de parfait et tout est dans l’ajustement. L’humain est en ajustement constant face à ce qu’il vit et dans quel contexte il se trouve.

La suite logique

Après la rencontre de l’être cher et la grossesse, Stéphanie s’attaque à la suite logique des choses, celle de la réalité pas toujours reposante des parents. Avec humour et tact, elle aide, je l’espère pour ne pas le vivre présentement, les mamans à se déculpabiliser et à leur faire réaliser que la perfection n’existe pas. Entre un T-Bone, du vin, du pole dancing et des expériences culinaires de Guillaume, vous aurez droit à plein de rebondissement, un clan tissé serré et du vrai. Que du vrai.

Photo : Stéphanie Bourgault-DallairePar contre, après 2 ans, je ne peux cacher que j’ai eu de la difficulté à embarquer de nouveau dans l’histoire. Non pas parce qu’elle est mauvaise, loin de là, simplement parce que j’avais oublié certains détails qui me semblaient mineurs à l’époque. Il faut dire que je consomme beaucoup de contenu par semaine, ce qui n’aide pas ma cause. L’auteure a réussi à remettre en contexte tout ce beau monde, mais j’avoue que j’aurais peut-être apprécié qu’il y en ait un peu plus. Par exemple, je ne me souvenais même plus comment Candice a rencontré Hugo et quelle était leur dynamique de couple.Mais qu’à cela ne tienne, j’ai adoré ce 3e tome et je suis vraiment triste que cette série se termine. Par contre, ce qui est vraiment le fun, c’est qu’une websérie a été produite pour le premier livre! YEAH! Du Stéphanie Bourgault-Dallaire? J’en veux encore plus!

Photo : Groupe Librex