Game Over: l’histoire d’Éric Gagné

19 février 2017 | Culture

Crédit : La PresseIl a été adulé, il est devenu une légende et il a été déchu. Une quête de rédemption et un parcours semé d’embûches ont permis à Éric Gagné, le québécois qui a soulevé une nation entière lors de son passage chez les Dodgers de Los Angeles, de se réconcilier avec le Québec tout entier.

Résumé : Adolescent rebelle, Éric Gagné a quitté le domicile familial de Mascouche à l’âge de 15 ans dans l’espoir de devenir un lanceur de baseball professionnel. Expulsé du programme d’excellence de la fédération québécoise et ignoré au repêchage par toutes les équipes des ligues majeures, il a miraculeusement été embauché par un recruteur des Dodgers de Los Angeles qui croyait en lui.Quelques années plus tard, contre toute attente, il est instantanément devenu une méga-star et l’un des plus redoutables releveurs de l’histoire du baseball majeur. Entre 2002 et 2004, il a dominé comme aucun autre lanceur ne l’avait fait auparavant, ce qui lui a valu la conquête du prestigieux trophée Cy Young et la réalisation de 84 sauvetages consécutifs, un record qui ne sera probablement jamais battu. Dans l’univers ultra-compétitif du baseball professionnel, et à une époque tristement associée à une consommation généralisée de produits dopants, Gagné est toutefois passé comme une étoile filante.

Parfois, on a l’impression qu’Éric Gagné fait partie de ses légendes qui ont passé environ 15 saisons dans les Majeures tellement son passage a un grand impact sur la ligue. Mais avec le recul, on se rend compte, comme le dit si bien le 4e de couverture, que Gagné n’aura été qu’une étoile filante dans ce circuit en termes de durée.Dans ces pages, on découvre les montagnes russes d’une carrière dans le monde du baseball. Il y a une prise de conscience des difficultés qui peuvent être rencontrées avant d’y accéder totalement. Car, ce ne sont pas tous les joueurs qui atteignent la MLB à 20 ans, ou en une seule tentative.

KPCCPour y arriver, Gagné a dû se recentrer et se reconvertir de lanceur partant à closer. C’est là qu’il a trouvé sa voie. Mais tout ça, ça ne s’est pas fait en criant ciseaux. Ce qui est bien, c’est que même si le récit est raconté par le journaliste d’expérience Martin Leclerc, c’est Éric Gagné qu’on entend lorsqu’on lit ce manuscrit. Son ascension ardue, le record inatteignable qu’il a su écrire et toute la pression qui vient avec m’auront donné des frissons à l’écrit comme j’en ai toujours à la vue d’archives de ce moment historique.L’ancien releveur ne cherche pas à excuser tout ce qu’il a pu ou ne pas faire, mais il livre le fond de l’histoire afin de s’en libérer. Game over, c’est une façon pour le numéro 38 de dire à ses fans, ou à ceux qu’il a déçus, tenez, voici ce que j’ai vécu et ma vision de la chose, maintenant faites-vous en votre propre idée. Et ça, c’est tout à son honneur, peu importe ce que l’on en pense.J’adore le côté humain du sport et c’est sans doute pourquoi j’ai un amour infini pour les biographies. Toutefois, je préfère toujours une biographie qui respire le vrai plutôt que le «redorage» d’image ou le superficiel. Game over – L’histoire d’Éric Gagné, tombe dans le première catégorie.Un must pour tout fan de baseball et surtout pour bien comprendre le phénomène que Gagné était dans la grande ligue.P.S Si vous êtes fans de baseball, je vous invite à suivre Passion MLB, c’est un autre de mes projets et on est un groupe de joyeux lurons suivant les activités de la MLB.