La mort d’une princesse : différent avec un bémol

13 novembre 2017 | Culture

India Desjardins nous avait promis quelque chose de fort différent d’Aurélie Laflamme et c’est exactement ce qu’elle a livré. Exit l’amour à l’eau de rose et le pathétisme qui suit les femmes célibataires dans plusieurs opus littéraires. Bonjour la femme qui assume son célibat ou plutôt qui voit sa vision de l’amour évoluer.

RÉSUMÉJ’ai pensé que je serais cette fille un peu maladroite, un peu névrosée, qui apprivoiserait le célibat tranquillement à coups de rendez-vous ratés, et qui en rirait avec sa meilleure amie. Je me suis prise pour un cliché.»À 31 ans, après une rupture amoureuse, Sarah réalise rapidement que le scénario typique de comédie romantique ne sera pas pour elle. Sept ans plus tard, au top de sa carrière et toujours célibataire, Sarah se complaît dans son tourbillon professionnel réconfortant, gorgé d’ambition, de succès et de masques sociaux. Quand on voit les relations de couple avec lucidité, est-il possible de s’ouvrir de nouveau à l’amour?La mort d’une princesse, c’est ce moment où les illusions tombent. On doit alors faire face à la réalité et trouver sa propre façon de vivre sa vie.

Ça m’a pris une bonne centaine de pages avant de vraiment embarquer dans l’histoire, mais après ça coule comme de l’eau. À plusieurs reprises, on est capable de s’identifier au personnage même si elle ne nous représente pas toujours. À un moment ou un autre, nous avons vécu le même type d’émotion.La mort d’une princesse est réaliste. C’est une histoire banale de tous les jours et c’est un peu ce qui fait la beauté du livre. Ça et la plume merveilleuse d’India. Le seul truc qui peut déranger, c’est que le personnage principal tente plus de se convaincre qu’elle n’y croit elle-même qu’elle est heureuse dans le célibat.Oui. On peut être heureuse et célibataire, ce n’est pas la question. C’est plutôt qu’à un certain moment elle veut tellement être heureuse et célibataire, qu’elle oublie de s’ouvrir et se renferme sur elle-même.

India insuffle son roman d’une petite touche de cynisme bien dosé qui fait sourire à de maintes reprises. Sincèrement, vous passerez un bon moment avec La mort d’une princesse. Ce n’est pas une lecture qui m’a marqué, mais elle fait partie de celles qui m’ont amené une certaine réflexion sur traitement de la femme, du célibat/relation amoureuse de celle-ci et l’équilibre entre la carrière et la vie personnelle, non seulement dans notre société, mais aussi dans la littérature en général.

Photo : Éditions de l’homme

Informations

Merci aux Éditions de l’homme pour ce livre