Miguel Coulombe en questions!

13 décembre 2016 | Style de vie

Miguel Coulombe est un entraîneur-entrepreneur qui a du guts! Sa philosophie de vie et son énergie positive font de lui un coach inspirant qui donne envie de se dépasser. C’est un gars comme tout le monde, avec ses qualités et ses défauts, mais qui sait se pousser et motiver son entourage.Je l’ai rencontré pour la première fois en décembre 2013 et j’ai été charmée par les résultats qui se sont opérés en moi. Non seulement le chiffre indiqué par la balance ainsi que mon pourcentage de gras ont rapidement diminué, j’ai aussi senti un changement monumental dans ma tête et dans mon coeur.J’ai eu envie d’écrire sur lui parce qu’il a été un personnage clé dans mon évolution personnelle. Je désire inciter les gens à foncer et aller consulter directement à la source avec un professionnel même si ça peut paraître légèrement intimidant au départ. Je savais aussi qu’il avait été sévèrement malade en mars 2016, mais j’étais loin de me douter de l’ampleur de ce qu’il a réellement traversé. Après 19 jours de coma, alors que ses proches s’étaient préparés au pire, Miguel s’est réveillé, prêt à combattre et à se réapproprier sa vie. Sa force de caractère et son attitude déterminante en ont, encore une fois, épatés plus d’un et son histoire est un symbole d’inspiration pour plusieurs.

Côté fitness, d’où te vient ta passion? À quoi ressemble ton parcours?

À 15-16 ans, j’avais accès à un gym complet dans le sous-sol chez ma mère, mais comme n’importe qui ne sais pas trop comment s’y prendre, je manquais d’assiduité et je ne voyais pas les résultats escomptés. C’est un peu plus tard quand j’ai revu le frère culturiste d’un de mes bons amis que j’ai eu un déclic. Il était costaud, en bonne forme et ça m’a positivement influencé. Je me suis dit « s’il est capable, moi aussi je le suis! » Alors j’ai mis les bouchées doubles et c’est vraiment devenu une passion.On dirait que je voyais le fait d’être musclé et bien bâti comme la possibilité de me construire une armure de force, de santé. Mon père avait malheureusement une santé fragile et comme j’étais, moi aussi, petit de nature, je voyais l’entraînement comme une opportunité de travailler mon corps. Aussi… il y a honnêtement un petit côté de moi qui a toujours souhaité avoir des allures de superhéros! Je me disais que si j’étais gros et musclé, je pourrais protéger ceux que j’aime. J’avais 19 ans quand j’ai vraiment commencé à m’investir. Je travaillais déjà dans un centre de conditionnement physique à ce moment-là. J’ai suivi un plan d’entraînement qui m’a permis de participer à ma première compétition de bodybuilding et j’ai remporté le titre de Junior Léger avec meilleure chorégraphie.

Tu as participé à plusieurs autres compétitions de culturisme à travers les années, qu’est-ce que ça représente pour toi et comment transmets-tu ça à travers ton travail d’entraîneur?

Miguel Coulombe en compétitionEffectivement, j’ai gagné plusieurs prix entre 1999 et 2011. La compétition c’est vraiment un loisir, une passion. En tant qu’athlète, on est fier de se fixer des objectifs et de parvenir à relever le défi. On s’engage dans un challenge personnel en respectant une diète stricte et entraînement intensif et rigoureux dans un court laps de temps et le résultat est vraiment gratifiant. C’est un peu ce que j’essaie de transmettre à mes clients. Ça permet aussi de faire beaucoup de belles rencontres et de développer de nouvelles amitiés parce qu’on est amené à côtoyer d’autres athlètes avec des objectifs similaires aux siens. Par contre, c’est un loisir très dispendieux qui peut aussi malheureusement amener une certaine vibration négative quand on tombe dans l’intimidation, dans une compétition malsaine orientée sur l’orgueil et l’ego. Maintenant, je ne présente qu’entre un et trois athlète(s) par année. J’ai préféré m’orienter vers un type de clientèle plus « monsieur-madame-tout le monde » parce que j’y ressens une reconnaissance immédiate. Ça me donne vraiment l’impression d’aider les gens dans leur vie.

Quand et comment as-tu commencé à travailler avec les gens? Que dirais-tu de ta clientèle actuelle?

J’ai commencé en 1999 alors que je faisais mes débuts dans un gym comme entraîneur. Je suis super fier des gens que je coach. Je te dirais que de mes 74 nouveaux clients cette année, au moins 80% sont parvenus à des changements assez spectaculaires! Je suis un gars assez intuitif alors j’ai besoin de sentir que ça clique. Je veux aller toucher la personne, la motiver, mais en m’organisant pour qu’elle sente que le mérite lui revient.

Quels sont les cas dont tu es le plus fier? J’ai vu entre autres la transformation en 6 mois de ton ami Phil Jones?

En novembre 2015, par le biais de ma propre compagnie, je me suis associé aux gars de Under

ground Nutrition qui se spécialisent en vente de suppléments alimentaires. On cherchait une façon d’agrandir notre marché et de se faire connaître alors j’ai eu l’idée d’approcher l’humoriste et blogueur Phil Jones. Je l’ai contacté et lui ai proposé de lui monter un programme d’entraînement et un plan alimentaire personnalisé en échange d’une certaine visibilité. Il est devenu notre porte-parole ainsi qu’un très bon ami! Phil a perdu 54 livres en 6 mois en faisant passer son pourcentage de gras de 25% à 8%. Il a travaillé super fort et se voit maintenant grandement récompensé.

Outre ta drive et ta passion contagieuse, qu’est-ce qui rend ta formule spéciale? Quelles sont tes techniques infaillibles?

Je te dirais que ma drive vient principalement du fait que j’aime aider les gens. Pour moi il n’y a pas de meilleur feeling que de voir la reconnaissance dans les yeux de quelqu’un, de sentir que je fais une différence dans sa vie. Je te dirais aussi que j’aime solutionner. Quand quelqu’un me parle de ses problèmes, de ses ennuis, j’essaie toujours de trouver une solution, de voir quelles sont les différentes options possibles. Mon père est mort quand j’avais 15 ans. Très jeune j’ai compris l’importance de prendre le temps de dire aux gens que tu les aimes et à apprécier la vie, à vivre le moment présent. Un jour, j’aimerais être conférencier, agir en tant que motivateur. En attendant, j’essaie de transmettre ça dans mes rapports avec mes clients et dans mes relations humaines en général.

On veut savoir: qu’est-ce qui te motive à persévérer quand tu as un off day?

En partant, je ne suis pas différent des autres, même que je suis quelqu’un d’assez intense et ma motivation varie. Moi aussi ça m’est déjà arrivé de vouloir garrocher la manette à la télé devant une publicité qui vend des machines d’exercices pour abdos! Je pense que le plus important, c’est de ne pas se taper sur la tête. Il faut accepter qu’on est humain et surtout ne pas laisser notre orgueil prendre le dessus. Je te dirais que j’ai un grand sens de la résilience. Chaque fois que j’ai eu des mauvaises passes ou des mauvaises expériences, j’ai réussi à tranquillement transformer le tout en expérience. J’ai pour mon dire que « l’opportunité arrive souvent déguisée en échec ».

Comment décrirais-tu ta propre alimentation? As-tu des conseils de base à nous donner? Des pensées populaires à démentir?

J’ai des hauts, j’ai des bas. Je suis quelqu’un qui aime les défis. J’y trouve une grande motivation. De manière générale, quelqu’un qui cherche à perdre du poids devrait inclure au moins 4 tasses de légumes par jour pour 2 fruits, 2 portions de gras essentiel comme l’huile d’olive ou l’huile de coco pour 3 à 4 portions de protéines par jour. Ce n’est pas une formule coulée dans le béton, mais ça peut donner une bonne idée de comment s’enligner.

Que dirais-tu à quelqu’un qui hésite à consulter un entraîneur?

Tout d’abord, avant de rencontrer la personne, l’idéal serait d’aller chercher l’opinion de ceux qui l’ont consultée au préalable. Normalement, si un client a eu une expérience positive, celui-ci n’hésitera pas à recommander son coach à son entourage! Et le fait d’en savoir un peu sur l’entraîneur permet aussi un meilleur contact. C’est vraiment important de faire ses recherches, ça permet de mieux cibler ses préférences et de s’engager avec la bonne personne. Aussi, il ne faut pas hésiter à lui poser des questions sur sa philosophie, son ouverture d’esprit, chercher à voir comment il /elle fonctionne et voir quelle est son opinion quant à différents sujets. Il faut aussi vérifier ses réponses. Finalement, le plus important c’est de prendre action, de s’engager. Parfois les gens sont hésitants, mais la meilleure façon de vaincre ses peurs reste de prendre un engagement, de foncer, de se donner un ultimatum. Il faut aussi garder en tête que ta vie ne se changera pas une journée, tu dois y aller un détail, une habitude à la fois. Il faut se donner la permission d’être humain, de faire des petits pas.

Tu as récemment été très malade, au point où tes proches craignaient le pire. Que retires-tu de cette expérience?

Les médecins m’ont dit et répété que si ce n’avait pas été de ma forme physique, je serais certainement mort. Être en forme est ce qui m’a sauvé. Mes reins ont arrêté de fonctionner pendant trois jours, c’est fou! Au niveau des changements, ça m’a permis de me rendre compte que je ne me donnais pas assez d’importance, que je ne m’accordais pas assez d’amour. J’ai eu tellement de visites pendant mon séjour à l’hôpital… Je n’aurais jamais pensé. J’ai été complètement submergé d’appels, de textos, de messages via Facebook, etc. sans compter les amis et ma mère qui sont restés à mon chevet. J’ai littéralement été bombardé d’amour, d’attention et d’ondes positives. Ça m’a permis de voir à quel point je comptais pour beaucoup plus de gens que je ne l’aurais imaginé. J’ai eu la visite de vieux amis, de gens que je n’avais pas vus depuis plusieurs années, mais pour qui c’était important de venir me voir moi.Vraiment, ça m’a permis d’apprendre à m’aimer plus. Encore une fois, ça a aussi rajouté de la valeur à l’importance de vivre dans le moment présent. On ne peut rien tenir pour acquis et il faut savoir profiter.Aussitôt sorti de l’hôpital, Miguel s’est rapidement remis à ses bonnes vieilles habitudes. Plutôt que de se laisser abattre par les 50 livres en moins que la maladie lui avait pris, il s’est montré persévérant et a travaillé avec acharnement pour regagner sa masse musculaire.Si vous le rencontriez aujourd’hui, jamais vous ne vous douteriez que cet homme-là a combattu le virus du H1N1, la pneumonie qui a suivi ainsi 19 longues journées dans le coma, il y a de cela seulement quelques mois! Il a repris du poils de la bête dans un rien de temps et est déjà impliqué dans plusieurs nouveaux projets.Ce que je garde de notre entretien, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour prendre soin de soi et de se fixer de nouveaux objectifs. Tout ce que ça prend dans la vie en général c’est une bonne dose de travail acharné, de la discipline et du vouloir -sans oublier de l’amour, beaucoup d’amour!Quand on veut, l’impensable devient accessible.Encore faut-il se donner la permission d’être humain. Les hauts et les bas, ils arrivent à tout le monde, l’important c’est de savoir s’accrocher et de remonter la pente! Alors, qu’est-ce qu’on fait avec ça?! On se donne un but, un ultimatum et surtout, on ne se tape pas sur la tête! On court, on bouge, on se lance des défis! On célèbre la vie, une grosse goutte de sueur à la fois!Pour plus de détails, visitez www.fittconnexion.com.